Histoire de l'innovation - Un traité historique autorise le début des travaux sur le canal de Panama
L’histoire du canal de Panama remonte aux premiers explorateurs européens en Amérique. La mince bande de terre de l’isthme de Panama offrait une occasion unique de créer un passage maritime entre les Océans Atlantique et Pacifique.
Dès les débuts du XIXe siècle, les puissances coloniales européennes se sont donc penchées sur la question, étudiant toutes les routes possibles pour relier les deux océans et essayant d’obtenir des accords politiques pour démarrer les travaux. Par ailleurs, les avancées technologiques et les pressions commerciales étaient telles que la construction d’un canal maritime devenait la seule proposition viable.
En 1876, la Société Civile Internationale du Canal Interocéanique est créée. L’entreprise charge le jeune ingénieur français Lucien Napoléon Bonaparte-Wyse (neveu de Napoléon) de se rendre au Panama et diriger une expédition dédiée à l’exploration de l’isthme afin d’étudier la viabilité du projet. En 1878, Wyse obtient une concession du gouvernement colombien, qui lui accorde le droit exclusif de creuser un canal à travers l’isthme.
La Société Civile Internationale du Canal Interocéanique se heurte toutefois à de nombreuses difficultés, notamment en ce qui concerne la topologie du Panama (problèmes d’excavation au sein d’un territoire accidenté) ainsi que les maladies tropicales présentes sur le continent américain. Ainsi, afin de surmonter les ralentissements liés au relief du pays, la Société emploie une nouvelle technologie d’écluses, permettant de surmonter les irrégularités du terrain en soulevant hydrauliquement les navires lors de leur passage dans l’isthme. Les coûts grimpèrent toutefois en flèche, et la société fit faillite. Une société française, la Compagnie Universelle du Canal Interocéanique de Panama, fondée par Ferdinand de Lesseps prit le relais.
Le canal de Panama fut finalement achevé en 1914 au coût de 375 millions de dollars. Sa construction a été l’un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Aujourd’hui, son influence sur le commerce maritime est considérable. Il s’agit d’une des voies maritimes les plus denses au monde, avec un trafic annuel de plus de 400 millions de tonnes de marchandises.