Approvisionnement : les tendances France en 2021

Walking through a warehouse

La pandémie mondiale de la COVID-19 a totalement bouleversé la chaîne d’approvisionnement au sein des entreprises françaises. Les équipes d’approvisionnement ont alors dû vite s’adapter au contexte commercial en évolution pour maintenir le cap. Docusign a mené l’enquête sur l’année écoulée auprès de plus de 800 professionnels de la logistique d’approvisionnement. L’objectif ? Déterminer ce qu’est aujourd’hui une chaîne d’approvisionnement moderne et dessiner les importantes tendances commerciales et logistiques en France en 2021.

Qu’est-ce qu’une chaîne d’approvisionnement ?

Une chaîne d’approvisionnement, ou “Supply Chain”, est constituée d’un réseau de partenaires participant à la création de produits finis. Elle constitue donc une chaîne de gestion de production globale allant de la fourniture de matières premières à la distribution logistique en passant par la production de biens.

Tous les partenaires sont donc intrinsèquement liés. On parle d’interdépendance interne lorsque l’organisation logistique concerne uniquement les membres d’une même entreprise. On parle d’interdépendance externe lorsque ce système logistique fait intervenir des tiers : fournisseurs, prestataires logistiques externes, transporteurs, consommateurs...

Mais le lien entre tous les membres de la chaîne d’approvisionnement reste fragile. Ainsi, certains facteurs peuvent l'endommager comme des grèves, des fluctuations boursières ou encore des crises, comme la crise sanitaire.

Maîtrise des coûts et meilleure gestion des fournisseurs, les priorités de demain

La réduction des coûts demeure une priorité pour 47 % des entreprises françaises, tant pour le présent que pour l’avenir. Il est cependant intéressant de remarquer que l’intégration de fournisseurs performants et résilients au sein des équipes d'approvisionnement s’avère également tout aussi indispensable. Cela se traduit par un besoin d’améliorer les relations avec les fournisseurs (35 %), de consolider la base de fournisseurs (35 %), de suivre les performances des fournisseurs (35 %), de trouver de nouveaux fournisseurs (34 %) et de diversifier la base de fournisseurs (32 %). 

La mesure de la réussite de la gestion des approvisionnements en 2021 se fait alors autour de ces critères :

  • Performance des fournisseurs (51 %)
  • Fonds économisés (50 %)
  • Satisfaction du client final (46 %)
  • Délai d’exécution (45 %)
  • Rendement en matière de conformité (45 %)
  • Gestion d’investissements (43 %)
  • Continuité des activités logistiques (41 %)
  • Délais d’exécution des fournisseurs (37 %)
  • Nombre de fournisseurs (34 %)

Une collaboration de plus en plus compliquée

Les équipes d’approvisionnement ont pour responsabilité de maintenir une collaboration efficace avec les différents services logistiques dans l’objectif d’effectuer les achats. Pour ce faire, elles doivent donc mettre en place un processus de passation de contrats avec les fournisseurs fluide.

Or, les partenaires sont nombreux. On estime ainsi que les équipes d’approvisionnement collaborent avec huit équipes distinctes au moins un tiers du temps. Et malheureusement, la plupart de ces collaborations posent problème. En effet, presque tous les collaborateurs concernés par les contrats d’approvisionnement considèrent la collaboration difficile dans 40 % du temps. Les échanges contractuels les plus complexes étant ceux venant des services juridiques (57 %) et marketing (52 %). Mais alors, quels sont les principaux problèmes de collaboration sur les contrats ? Bien évidemment, on retrouve en tête la mauvaise communication (43 %), le manque de visibilité (40 %) et la lourdeur des processus manuels (40 %). Parmi ces derniers, la signature règne en maître.

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Dans 67 % des cas, la plupart des signatures, voire toutes les signatures, se font uniquement sur papier. Autrement dit, seuls 37 % des équipes d’approvisionnement usent de la signature électronique pour faciliter les processus supply chain. Outre la signature manuelle, l’analyse des clauses rédigées par des parties externes pose aussi problème. Or, il a été prouvé que les équipes logistiques les plus influentes quant aux décisions budgétaires sont celles qui ont un haut niveau de collaboration. Par ailleurs, ces équipes plus stratégiques font également face à moins d’obstacles et de retards lors de l'exécution des accords. Il est donc nécessaire de développer les outils de collaboration interne afin de repositionner les équipes d’approvisionnement comme leaders stratégiques interservices.

La transformation numérique comme optimisation logistique efficace

Des processus manuels dépassés

La pandémie de la COVID-19 a transformé l’organisation des entreprises. Ainsi, nous avons assisté à un passage massif au télétravail, ce qui a particulièrement compliqué la tâche des équipes d’approvisionnement en étroite collaboration avec les équipes internes, mais aussi avec les prestataires externes. Elles ont donc dû non seulement s’adapter aux changements des autres entreprises sur la chaîne d’approvisionnement, mais aussi investir dans de nouvelles technologies afin d’optimiser la stratégie orientée fournisseurs. L’objectif ? Retrouver une certaine flexibilité nécessaire à la continuité des activités, même lorsque des forces extérieures présentent des obstacles à la gestion des flux d’approvisionnement.

Et pour cause, une chaîne logistique globale avec des processus manuels dépassés de passation de contrats court le risque d’augmenter les coûts et de réduire l’efficacité dans le nouvel environnement de travail, en créant notamment des goulots d’étranglement. On le voit clairement, les équipes d’approvisionnement qui ont pu tenir le coup face à la pandémie sont celles ayant investi dans des technologies modernes simplifiant le travail à distance.

Une sous-utilisation des nouvelles technologies

Les équipes d’approvisionnement tournées vers l’avenir ont su tirer des enseignements de la crise sanitaire. Ainsi, bon nombre d’entre elles mettent aujourd’hui en place des outils numériques modernes pour rationaliser les collaborations, mais aussi améliorer la visibilité et l’efficacité des parties prenantes lors des processus de contrats de vente.

Toutefois, seuls 5 % des répondants estiment exploiter pleinement le potentiel de leur technologie existante. Autrement dit, plus de 9 répondants sur 10 enregistrent seulement un retour sur investissement technologique modéré. Et pour cause, toute une série de problèmes contribuent à ce potentiel non exploité :

  • Manque d’intégration avec d’autres outils (44 %)
  • Logiciel non intuitif (38 %)
  • Assistance informatique insuffisante (38 %)
  • Formation logistique de l’entreprise insuffisante (36 %)
  • Logiciel ne générant pas assez de valeur ajoutée (32 %)
  • Soutien insuffisant de la part de la direction (32 %)
  • Mauvaise adoption (30 %)
  • Collaboration inadéquate avec les partenaires (28 %)

Digitalisation et automatisation de la chaîne d’approvisionnement

Les priorités des années à venir en matière d’automatisation et de numérisation de la ligne d’approvisionnement concernent principalement les outils de saisie de données, de gestion des fournisseurs, de stockage et de gestion logistique complète du cycle de vie des contrats, de vérification d’identité, de signature électronique, de création de contrats, d’acheminement de documents et d’analyse des conditions contractuelles. Cette vision de l’avenir tend alors à coupler une série d’outils de collaboration à des logiciels d’édition de contrats de fournisseurs de haute qualité.

Ainsi, les équipes d’approvisionnement qui dénichent de manière proactive des moyens de déployer de nouveaux outils et flux de travail en vue de mettre en place un réseau de fournisseurs résilients bénéficieront d’un avantage concurrentiel et d’une véritable compétitivité sur le marché du travail. D’autant plus que cette digitalisation des processus accélère le phénomène de globalisation. Ainsi, il est plus facile de collaborer avec un fournisseur éloigné géographiquement dans une stratégie de “Global Sourcing”.

La solution DocuSign Agreement Cloud pour l’approvisionnement rationalise chaque étape du cycle de vie d’un contrat, y compris les intégrations et l’automatisation permanentes afin d’accroître l’efficacité et d’améliorer l’expérience des professionnels de l’approvisionnement. Elle offre même des outils d’IA pour aider les professionnels de l’approvisionnement à analyser les accords nouveaux et existants sans avoir besoin d’une assistance juridique. Il s’agit donc du meilleur moyen de maîtriser les coûts associés aux accords, d’améliorer les efforts de collaboration interne et de mettre en place un processus logistique flexible de passation de contrats pour réussir à l’avenir.

En 2020, DocuSign a interrogé 800 professionnel dans le domaine de l'approvisionnement en France.

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